Interview Cédric DENUZIÈRE durant l’assemblée générale 2024

A l’occasion de l’assemblée générale de la MASFIP, Cédric DENUZIÈRE s’est confié sur sa préparation et sa participation aux jeux paralympiques de Paris 2024 dans l’épreuve de paratriathlon.
En quoi consiste ta préparation ?
De la même manière que les sportifs olympiques, elle a commencé en novembre dernier. Les entrainements c’est tous les jours si on veut rivaliser avec les meilleurs mondiaux. D’ailleurs ce matin j’ai couru et nagé avant de vous rejoindre, une journée normale d’entrainement.
Une épreuve de paratriathlon c’est :
750 m de natation, 20 kms de vélo, 5 kms de course à pied

Au CANADA tu as connu un problème technique
Oui le 22 juin, 40 minutes avant la course une attache de ma prothèse a cassé. Ça n’était jamais arrivé, et ça risquait de remettre en cause ma participation. Une solution de dernière minute a été bricolée. Maintenant je sais quoi faire dans une telle situation. Une des qualités du sportif c’est de savoir s’adapter : on peut au dernier moment changer le parcours de la course, ou encore, changer le jour de l’épreuve comme celle de la natation aux jeux paralympiques. Les conditions peuvent être très différentes d’une course à l’autre, d’autant que pour la natation, on nage en eau vive.
Peux-tu nous dire comment tu as vécu l’annonce de ta sélection pour les jeux paralympiques 2024 ?
Beaucoup d’émotion. L’annonce a été faite le 10 juillet, à 1 mois et demi des jeux. Je m’y attendais, mais tant que la sélection ne tombe pas, on est inquiet. Donc beaucoup de fierté de représenter la France et beaucoup de soulagement.
Peux-tu expliquer la catégorie dans laquelle tu performes ?
Il y a 3 grandes catégories en paratriathlon, il y a les personnes qui sont non voyants ou mal-voyants qui pratiquent avec un guide, relié avec un fil et font du tandem, il y a ceux qui sont en fauteuil, et les catégories dites debout, avec des problèmes aux jambes ou aux bras. Cette dernière se subdivise en 4 catégories, de PTS5 les moins touchés à PTS2. Je concoure dans la catégorie PTS3.
Et tu as eu le bonheur de porter la flamme olympique
Oui beaucoup d’émotion de participer d’autant que j’étais le dernier relayeur de la ville de Laon dans laquelle je travaille. Je suis les jeux olympiques depuis tout petit, je ne rate pas une édition. J’étais fier de véhiculer les valeurs olympiques, et de faire partie de cet événement.
Les jeux sont arrivés, cérémonie d’ouverture le 28 août, report de l’épreuve au 2 septembre en raison de la qualité de l’eau de la Seine peux-tu nous parler de ces moments sans doute inoubliables pour toi ?
Oui c’est encore frais dans ma tête, j’ai l’impression que c’était hier, c’était incroyable avec la cérémonie d’ouverture, le public français était venu nous accueillir aux abords des Champs Elysées avec une arrivée sur la Place de la Concorde. La Cérémonie de clôture, c’était pareil au Stade de Français.
Pour l’épreuve, je devais courir le 1er septembre. A 4h00 du matin, une demi-heure avant notre réveil, l’annonce du report de la course est faite.
De toi à moi tu ne t’es pas interrogé sur la qualité de l’eau de la Seine ?
Non, on n’a aucune maitrise là-dessus, on attendait juste le feu vert. Ce qui nous a questionné, c’est plus le courant qui était plus fort que d’autres années. On y a tous été, et on est tous ressorti …rire
5ème aux jeux paralympiques
Et maintenant que les jeux sont passés, quels sont tes prochains objectifs ?
La saison est loin d’être terminée. Championnat d’Europe à Vichy, et sélection pour les championnats du monde à Malaga le mois prochain. Un seul objectif : continuer d’être performant, avec comme ligne de mire les jeux de Los Angeles.

Dernière minute :
Le 15 septembre,
Cédric remporte son 4ème titre de champion de France.
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